Anick Chartrand est une professionnelle du marketing chevronnée possédant une vaste expérience dans les secteurs de la marque privée, des produits de consommation courante et de la restauration rapide.
Nous avons le privilège de travailler avec Anick en tant que cliente de Pigeon, à titre de directrice du design, de l’emballage des marques privées de l’alimentation, de la santé et des produits pharmaceutiques chez Metro Inc. Le solide bagage marketing d’Anick a permis aux marques privées de Metro de remporter de nombreux prix dans le domaine de l’emballage pour leur qualité, leur design tout comme leurs résultats commerciaux. En sa qualité de femme d’affaires estimée, nous avons demandé à Anick de nous parler de son ascension au sein de l’industrie du marketing.

Si vous pouviez choisir une marque qui vous représente le mieux, laquelle serait-ce, et pourquoi ?

Waitrose, une enseigne du Royaume-Uni, symbolise ma passion pour l’alimentation de qualité. Tout en restant simple dans son expression visuelle, la marque sort des sentiers battus, est innovante, accorde de l’importance au design et est centrée sur le client, avec une gamme de produits allant de l’accessible au haut de gamme.

Qu’est-ce qui vous a incitée à vous lancer dans le marketing ?

C’est le volet publicitaire qui m’a initialement amenée à choisir le marketing comme domaine d’étude. La stratégie de marque et le comportement consommateur m’ont rapidement interpellée.

Quel a été votre plus grand défi en tant que femme d’affaires débutant dans ce milieu ?

Bien que ce soit cliché, concilier les responsabilités familiales et professionnelles demeurent le défi le plus important pour une jeune femme dans le milieu des affaires. Il est primordial de bien s’entourer et de partager les tâches. On doit admettre qu’on ne peut pas tout accomplir seule. On doit apprendre à lâcher prise et cibler les priorités.

Y a-t-il eu un moment décisif dans votre parcours, et si oui, quel a-t-il été ?

Mon passage chez Keurig a été marquant dans mon cheminement professionnel. J’ai pu y côtoyer et apprendre de professionnels d’expérience. J’ai évolué au sein d’un milieu de travail de haute performance où l’on valorisait la visibilité des jeunes gestionnaires. Et j’ai eu la chance de travailler sur une marque avec un fort héritage qui devait relever d’importants défis d’expansion à l’échelle nationale.
Cette expérience m’a permis d’être la gestionnaire que je suis aujourd’hui chez Métro.

Quelles sont les forces spécifiques qui, selon vous, vous ont permis de réussir dans le domaine du marketing ?

Je pense que la capacité à s’adapter aux changements est primordial pour un marketer. Dans un environnement en constante évolution, on doit démontrer une ouverture à changer nos méthodes afin de travailler de façon plus efficace, mais aussi répondre aux besoins des consommateurs qui se transforment afin de tirer parti des occasions qui se présentent.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre travail avec les marques privées, et qu’est-ce qui constitue le plus grand défi ?

Travailler au sein de plusieurs catégories est pour moi la partie la plus stimulante, mais ça demeure aussi la partie la plus challenging. Bâtir l’équité et accroître la notoriété de nos marques et avoir la chance d’avoir pratiquement tout l’épicerie comme terrain de jeu est une chance inouïe. Cependant, demeurer pertinent et crédible face à la compétition tout en maintenant une image de marque solide demeure tout un défi.

Il est aussi crucial d’avoir un focus financier. Une bonne gestion financière permet de maximiser les ressources de l’entreprise et de prendre des décisions éclairées en termes d’investissements, de budget et de rentabilité.

Enfin, nous devons nous assurer de maintenir nos équipes engagées en favorisant un leadership inclusif et en leur donnant le sentiment que leurs contributions sont visibles et appréciées.

Selon vous, quel est l’avenir de la marque privée et le rôle qu’elle joue dans la société ?

Les marques privées sont perçues de plus en plus par les consommateurs comme des marques en soi. Je suis d’avis que les marques privées sont un élément de différenciation pour les détaillants, représentant 24% des ventes. De plus, les jeunes générations seront pour les marques privées un vecteur de croissance. Les milléniaux ont plus tendance à choisir une bannière en se basant sur son offre de marques privées. D’ailleurs, près de la moitié de ces générations considèrent les marques privées comme supérieures et plus innovantes que les marques nationales. Qui plus est, elles n’ont aucun a priori négatif face aux MP, ayant grandi avec celles-ci.

Quel conseil donneriez-vous aux jeunes femmes qui souhaitent se lancer en marketing si vous deviez n’en donner qu’un seul ?

Diversifiez votre expérience pour avoir une vision globale. Restez ouverte aux occasions qui ne sont pas nécessairement en lien avec vos champs d’intérêts premiers. Demeurez curieuse, entre autres pour les opérations et les finances, afin d’être une gestionnaire plus complète et stratégique.